samedi 27 août 2016

Sur mes pas au cinéma: "Kalo Pothi, un village au Népal" pour "un peu d'exotisme" !!!

Pour ceux et celles qui comme moi déplore la pauvreté de l'offre de films étrangers sur nos écrans montréalais, il en reste que le Cinéma Beaubien, cet été, a présenté quelques oeuvres permettant d'étancher notre soif. À défaut d'être abondante (selon mes critères), elle était de bonne qualité et ma dernière visite pour découvrir "Kalo Pothi, un village au Népal" en est un bel exemple. Ce film du réalisateur népalais (Min Bahadur Bham) qui a fait forte impression à la Mostra de Venise et pas seulement parce que des films provenant de ce coin du monde, c'est assez rare, sinon presqu'inexistant sur nos écrans. Je ne saurais affirmer que le moribond FFM en a déjà programmé, mais pour moi c'était une première.



C'est donc la toute petite salle du Cinéma Beaubien en cette fin d'après-midi d'un samedi tout ensoleillé et entouré d'une dizaine d'autres spectateurs que l'expédition dans ces territoires lointains, autant géographiquement que culturellement a débuté.

Nous nous retrouvons, donc, dans un petit village dont la population, comme l'indique le réalisateur dans une entrevue, "vit comme au 18e siècle". L'histoire, avec de nombreux pans auto-biographiques du réalisateur, tourne autour de deux jeunes garçons (Prakash et Kiran, amis inséparables dont l'un est de la caste des intouchables) et d'une poule. Autour d'eux, un village avec une galerie de personnages, interprétés par des amateurs, des gens de la place, dont le jeu "oscille entre sincérité et maladresse". Pour moi, dont les pas me mènent jamais aussi loin, cela en fait une excursion de grande valeur. Le tout se passe entre les années 1996 et 2006 (pas si lointain dans le temps), avec en arrière-fond coloré rouge, la guerre civile entre les autorités "archaïques" en place et les maoïstes qui promettent un avenir  meilleur aux plus pauvres.

Au début, j'ai eu un peu de difficulté à trouver mes repères, mais assez rapidement ma bousole intérieure m'a bien orienté. Les images des paysages, surtout, et celles du village avec ses habitants et leurs occupations sont habilement captées. De l'amitié de ces deux jeunes garçons et de cette poule tant désirée et si importante qu'arrivent-t-ils ? Pas question pour moi, de vous en gâcher le plaisir de la découverte, parce que si le chemin est important, la destination a aussi une très grande valeur.

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