dimanche 7 août 2016

Sur mes pas en danse dans la Zone Homa : "Afterhours" en demi-teinte.

Tout spectateur quelque peu avisé en danse, pourra le dire. Proposer une soirée de danse contemporaine avec des propositions de plusieurs chorégraphes et d'obtenir un résultat homogène ou dans lequel le spectateur pourra suivre, est un défi difficile à relever. C'est ce que nous proposait Marika D. Lafond et Sandrine Martel Laferrière avec leur "Afterhours" en ce samedi soir, dans la Zone Homa, trop peu fréquentée. D'elles, ou plutôt elle, Marika, j'avais vu, sur le même principe "F.E.M." au plus récent Fringe et le résultat m'avait plu. Cette fois, ce que l'on nous proposait est une création, appelée "réponse chorégraphique", que pour ma part, j'avais plutôt lu, relais chorégraphique. La différence s'est avérée importante puisque les cinq chorégraphes "invités" (Jean-Sébastien Lourdais, Greg Selinger, Manon Oligny, Ian Yaworski et Emmalie Ruest) devaient créer leur partie à partir des parties précédentes et non pas comme je l'aurais imaginé à en faire la suite. Nuance importante parce que, cette commande, peut laisser une marge de manoeuvre qui fait en sorte que le spectateur pourra s'y perdre dans "les pas" qui lui sont présentés. Et c'est que j'ai ressenti dès la troisième partie.

                                           Photo: Audrey Medaino-Tardif sur le site de Zone Homa

Le tout commence dans la plus parfaite immobilité et qui dont les mouvements peu à peu nous sont présentés. Cette partie saura capter notre attention, puisque rien ne presse, "After all these Hours" difficiles et remplies d'embûches (pas de financement public et pertes de collaborateurs) et le message passe bien. Arrive la deuxième partie, durant laquelle, elles se mettent en mouvement et que nous, de notre côté, entendons la description de ces gestes présentés par le chorégraphe. Cette suite est lente, fort logique et appropriée. Arrive la partie lapin qui, comme un cheveu sur une soupe aux carottes, carottes qui envahissent la scène (et qui y resteront jusqu'à la toute fin, ramassées et relancées là devant nous). Les deux interprètes s'éclatent, mais nous, de notre côté, peinons à les suivre dans leurs propos chorégraphiques. En résumé, pour les trois dernières parties, belles à voir, mais pas faciles à suivre !

Je dois admettre et ce, assez facilement, que les deux interprètes ont plongé dans cette soirée "avec joie et fébrilité", mais aussi avec une belle énergie qui rayonnait dans toute la salle. Difficile pour moi de donner un conseil, mais plus facile un souhait, faire "simple", soit une oeuvre d'un seul chorégraphe qui pourra nous permettre de bien les suivre jusqu'à la fin, mais surtout plus loin.

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