dimanche 4 septembre 2016

Sur mes pas en danse: Une "Carte blanche haute en couleur"

Toute cette histoire a débuté avec une demande, toute simple, pour avoir des bénévoles. Demande à laquelle j'ai répondu positivement. Une demande pour une soirée bénéfice vers lesquelles mes pas me portent très rarement, parce que, voyez vous, je m'y sens rarement à l'aise. Mais là, j'y serais utile, non seulement par ma présence, mais aussi par ma contribution, aussi simple soit-elle. Se sentir utile, je ne sais pas pour vous, mais pour moi, cela peut avoir de l'importance.



Ainsi donc, mon oui dûment enregistré, mes pas m'ont amené vers le théâtre Rialto (sur l'Avenue du Parc) en ce vendredi soir pour la soirée bénéfice Carte Blanche de l'Organisme "Danse à la carte". Si cet organisme m'était à peu près inconnu, ce n'était pas le cas de certaines de ses membres dont Claudine Hébert et Sophie Breton, sans oublier Catherine Viau. Donc, mes pas me portaient entre bonnes mains et donc pas besoin de savoir à l'avance quel rôle, je devrais jouer.

À mon habitude, j'arrive un "peu à l"avance". L'accueil est courtois, malgré la fébrilité d'avant évènement toute naturelle. L'important, pour moi, y est. On me sourit, on me salut et on m'indique mon rôle pour la soirée. Je serai co-responsable de la table des prix et de la vente de billets de ces prix. Sur cette table, je devrai garder un oeil, le bon, jusqu'à la fin des prestations (le prix y sont) et possiblement acceuillir les spectateurs qui voudront mettre quelques chances de leur côté pour obtenir l'un des nombreux prix en jeu. Pour cette tâche, je ne suis pas seul, Alexia Bhéruer-Lagounaris m'accompagne et à nous deux, nous faisons un duo de choc tout en sourire et en efficacité (quoique que pour ce dernier aspect, tout le mérite lui revient !).

Les gens arrivent et le début des prestations débute. Le devant de notre table se libère et les lumières s'éteignent pour la présentation d'une projection de " The paper doll house" qui a des allures d'un des premiers films de Woody Allen, "Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le sexe sans jamais oser le demander". Le silence se fait et l'attention de tous, retrouvaille ou non, se porte droit devant. S'en suit, le mot d'accueil et de bienvenue de la présidente de l'organisme, Lisa Davies. La salle est pleine et les applaudissements sont sincères. S'en suit 9 prestations qui malgré ma surveillance des prix sur la table , me laisse béât de plaisir. Difficile de tout me rappeller en détail, mais tout ausi difficile de ne pas remarquer le contraste de la prestation de Lael Stellick dans "Chapter one" par rapport à celle dans "Bagne". Toutes deux avec émotion, mais tellement différemment présenté. Il y aura aussi "Ma" de Hugo Ragetly, qui allie la poésie du geste avec l'habileté du geste en jonglerie. 3 minutes que j'aurais allongé avec plaisir. Ce numéro ainsi que quelques autres présentés plus tard, illustre bien la mission de l'organisme Danse à la Carte d'encourager les rencontres entre artistes tous azimuts (danse contemporaine, ballet, danse urbaine et cirque).

L'acte I se termine, l'entracte commence et moi, ma tâche se poursuit, tout sourire, malgré le va-et-vient tout autour. mais surtout devant. Les billets se vendent et les espoirs de gagner un prix se dévoilent. Chaque billet vendu diminue les chances de gain, mais ne diminue pas les espoirs des gens et leur sourire qui y est associé, je peux en témoigner. 

L'acte II commence et c'est sur la projection de deux oeuvres qu'elle débute. La vie étant ce qu'elle est, je rate la projection de "Where you saw nothing" des jumelles, Séverine et Élodie Lombardo, interprété par Robin Pineda Gould, devoir oblige. Mais pour la suite, j'y suis, autant à ma tâche qu'à mon rôle de spectateur pour les 9 autres prestations. Impossible de tout retenir en détail, mais je suis encore sous le charme des prestations de David Albert-Toth dans "À bout de bras" et d'Anne Plamondon qui présentait "Les mêmes yeux que toi" avec une intensité qui a dû rejoindre chacun des spectateurs présents. Le tout s'est terminé, fort joyeusement, avec "Moi aussi.... Bonne soirée..!" de Jean Sébastien Couture avec des danseuses et danseurs des Grands Ballets. Les applaudissements sont chaleureux et surtout bien mérités à toute cette gang qui monte sur scène. 

De mon côté de table, les choses s'activent, Claudine prend le contrôle du tirage avec d'abord des gestes fort efficaces et gracieux de vérification des prix à donner. Après le tirage des principaux prix fait devant tous, le tout se poursuit à la table, pendant que, de mon côté, je fais le guet et je remets le prix remporté à des gagnants fort souriants. 

Le tout se termine et moi le "vieux", ma tâche terminée, je quitte ce bel endroit que la fête investira. Ma mission est accomplie et je suis surtout très heureux d'avoir pris en note des artistes à revoir et d'avoir mieux connu des gens et un organisme qui permet de permettre aux mouvements différemment déclinés de s'exprimer au grand jour pour mon plaisir de spectateur. Au final, une soirée de qualité et bien organisée qui montre que le travail et le talent en amont se traduit par un foisonnement admirable sur scène et que par chez nous, du talent, "il y en a au pied carré !"

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