mardi 1 novembre 2016

Sur mes pas au cinéma:Tout à fait ébranlé par "Moi Nojoom, 10 ans, divorcée"

Au lendemain de mon visionnement de la comédie "La vache", mes pas m'ont ramené dans le même cinéma, dans la même salle et sur le même siège. Cette fois, le sujet était tout autre et était surtout beaucoup plus grave, à l'opposé du spectre. C'était pour découvrir l'histoire vraie et très troublante de cette petite fille, Nojoom au Yémen, mis sur grand écran par Khadija Al-Salami, elle même Yéménite et qui a vécu le même genre de situation.



Le tout commence rapidement lorsqu'on voit une petite fille (magnifique Reham Mohammed) fuir un homme qui la pourchasse et se rendre dans une cour de justice. Malgré que les procédures ne lui sont pas très claires, elle réussit à faire valoir sa cause auprès d'un juge. Ainsi donc, rapidement au dévoilement de son histoire, nous nous faisons notre idée et notre jugement est prêt à être entendu.

Mais, arrive le moment durant lequel nous est proposé une perspective autre et ce jugement que nous nous sommes faits se nuance quelque peu. Cette partie du film donne un sens fort et très particulier au verbe survivre qui est aussi la motivation de la réalisatrice, comme elle le déclarait en entrevue, pour combattre les méfaits de l'ignorance et des traditions dans son pays.

http://www.lapresse.ca/le-soleil/arts/cinema/201610/13/01-5030092-le-mariage-force-de-fillettes-un-viol-encourage-selon-khadija-al-salami.php

Dans ce coin du monde (le Yémen), où la tradition, la religion et la non scolarisation sont des ingrédients qui produisent des situations de vie incompréhensibles et inacceptables pour nous occidentaux, telle que le mariage d'une jeune fille de 10 ans à un homme de vingt ans plus âgé.

Toute cette histoire est présentée sur fond de paysages arides et montagneux qui se doivent être vus sur grand écran. Si on doit quand même avouer que ce n'est pas la qualité du jeu des interprètes, l'authenticité qui s'en dégage enrobe fort adéquatement cette histoire.

À la fin de la projection, je suis resté assis longtemps, le plus longtemps possible avant la prochaine projection dans cette salle. Par la suite, j'en suis sorti "réviolté", (le mot est de moi et traduit au mieux, comme je me suis senti). Cette sensation ne m'a pas quitté plusieurs heures après et le fait d'être père de deux filles, en explique une partie. Me voici rendu capable d'aligner les mots et surtout de vous inviter à vous y rendre, parce que le combat de la réalisatrice, il faut l'appuyer et voir son film est le minimum raisonnable.

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