mardi 29 novembre 2016

Sur mes pas en danse: Quand Concordia devient ma destination

Tout au loin, à l'ouest du boulevard St-Laurent, mes pas m'ont amené à l'Université Concordia, plus précisément à la Leonard & Bina Ellen Art Gallery, pour assister à une prestation de danse dans le cadre de l'exposition "-I'd rather something ambiguous. Mais précis à la fois". Allez à une prestation de danse présentée dans une galerie d'art à 17h00, un jour de semaine, admettez, cela suscite la curiosité, sans oublier le titre intrigant. Moi, à pied d'oeuvre depuis 7h00 le matin, le pied se faisait ambigu, mais précis aussi et surtout déterminé pour découvrir ce que Marie-Claire Forté et Alanna Kraaijefeld me proposeraient.

                                Photo tirée du site de la Galerie

C'est dans une grande salle ouverte dela gallerie que j'attend avec en face de moi un espace entouré par des tissus bruns semi-transparents au suivi non symétrique, attachés à des poteaux de métal, fixés sur une base de bois. Le moment arrive et les deux interprètes se présentent de vêtements bruns habillés. Nous, soit une dizaine de personnes, sommes invités à nous déplacer durant la prestation, sinon nous pourrons prendre place sur une chaise. Le début de la prestation a tout de la quiétude et du lâché prise. Sur fond d'un léger filet musical, elles mettent bout à bout, un répertoire chorégraphique de Merce Cunningham jusqu'à Michael Jackson, en passant par plus d'une trentaine de chorégraphes dont Trisha Brown, Dana Michel et Pina Bausch. Elles le font ensemble, très souvent synchronisées, avec des variations de rythmes, maintien d'effort, utilisant abondamment les gestes de bras, fort accrocheurs. Acceptant l'invitation de me déplacer, j'ai pu apprécier un beau moment de pur esthétisme. De ma nouvelle position, il y a Marie-Claire, que je peut voir complètement derrière le tissu semi-tranparent et Alanna, juste à côté, dont seulement le milieu du corps se fait voir derrière la bande de tissu. Elles évoluent côte à côte, mais avec une perspective différente pour le spectateur. Et juste moi, qui là qui le voit. Je me sens privilégié et comblé, mais malheureusement le photographe n'est pas là pour capter ces images, comme le fait ma rétine et ma mémoire.

De ce lacher prise du départ, s'en est suivi une succession de prises en main et lachers prise, avec un tableau dans lequel les cheveux sont laissés lousses. Quarante minutes qui nous font oublier que mardi est en plein milieu d'une semaine de travail. Mais le temps a passé, les gestes, tout comme la musique, sont devenus souvenirs et je reviens sur mes pas parce qu'après mardi, il y a mercredi et qu'il faut s'y préparer.

Curieux de découvrir par vous même, pas de problème, cette prestation sera reprise quatre autres fois, soit le samedi 3 décembre à 17h00, le samedi 10 décembre à 16h00, le mardi 13 décembre à 17h00 et le jeudi 15 décembre à 17h00. C'est au centre ville, c'est vrai, mais en métro, il faut juste sortir à la station Guy-Concordia et faire quelques pas à l'intérieur, en suivant les indications, jusqu'à la Galerie. Voici le lien: http://ellengallery.concordia.ca/?page_id=26. Et si vous y allez, arrivez plus tôt et profitez en pour découvrir les autres oeuvres, ce que moi j'ai fait avec curiosité et intérêt.

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