mardi 26 avril 2016

Sur mes pas en danse: Maintenant citoyen de Schmuttland, yeah !!!

Ceux qui me connaissent, le savent déjà, mes pas m'amènent très souvent dans une salle de spectacle, mais presque jamais hors de mon pays (lire ici autant le Québec que le Canada). Voilà donc pourquoi l'invitation, un lundi soir, à partir en voyage dans un autre pays pourra surprendre, mais la destination expliquera tout. Parce que ce n'est pas trop loin dans ma ville que mes pas m'ont amené dans un pays dirigé par des personnages fort attirants et intrigants. Un pays dont le nom est Schmuttland, dirigé par deux impératrices (les soeurs Schmutt ou Séverine et Élodie Lombardo, c'est selon) avec, à leur solde, six acolytes tout à fait dévoués à nos causes, soit devenir citoyen de cette nation de l'utopie durable et nous divertir.

      Photo: Schmuttland et ses dirigeants *

* Ne vous fiez pas à leur airs sérieux, parce que c'est à leurs sourires que vous aurez droit.


Pour vous qui ne pourrez vous y rendre ou pour les autres qui espèrent le faire un jour ou l'autre, voici un bref compte-rendu des démarches à suivre avant de pouvoir vous y rendre et de certaines informations, une fois rendu, pour obtenir la très convoitée "Carte de résident" que j'ai maintenant en ma possession. Surtout pas question de tout dévoiler ici, parce que le plaisir de découvrir les us et coutumes d'un nouveau pays est un bien personnel très précieux.

Première étape, réussir à trouver l'information pour localiser le lieu, parce que voyez-vous, ce pays change de place, existe e temps d'une soirée et il faut être très attentif pour les trouver. Pour ma part, Facebook, m'a fourni l'information et c'est dans un restaurant mexicain, "La Guadelupe" que je me suis dirigé après avoir réservé mes billets gratuits dans La Maison de la Culture Frontenac (à un jet de pierre de ce restaurant). La destination suivante sera le Chalet du Parc Lafontaine (vendredi 29 avril), mais pauvre de vous, je suis presque certain que tout est déjà complet.

Deuxième étape, se rendre à ce restaurant. À l'entrée, nous donnons notre nom à la "douanière" et nous attendons le moment pour entrer. Il fait chaud ou pas trop froid dehors, donc tout va bien et l'attente n'est pas trop difficile. Arrive le moment de notre entrée et de notre prise en charge par un responsable qui malgré son air sérieux, nous semble tout à fait sympathique. Ce pays, pour moi, promet !!! Il y a quelques formalités (agréables) avant de prendre place à notre table et assez rapidement la salle se remplit de futurs résidents de tout type et tout âge (enfants inclus). Commande pour une boisson d'accueil et performance de danse s'en suivent. Avec des compagnes et compagnons d'aventure tout à fait sympathiques, nous aurons droit à un bon repas et surtout des performances "in situ" de danse et de musique. O.K., nous aurons à y mettre du nôtre, mais obtenir sa carte de résident nécessite certains efforts, vous en conviendrez. Je vous rassure, elles sont tout aussi bien présentées, "encadrées" qu'agréables. Le sourire est "haut porté" et le geste fort majestueux, because les impératrices !



Après une série de procédures et un très bon repas, j'obtiens ma carte que je garderai précieusement et très heureux je reviens à la maison, avec l'espoir d'y retourner dans ce pays de l'utopie célébrée par le geste et le mouvement. Je vous le conseille, je reste à l'affût pour effectuer un autre voyage dans ce pays, "Schmuttland".

vendredi 22 avril 2016

Sur mes pas en danse: troublé par "When the ice melts, wil we drink the water ?"

En conclusion de RAOTIHON:TSA (Focus sur la création contemporaine des premières nations), gracieuseté du Théâtre La Chapelle, nous étions invités à découvrir, pour une soirée seulement, au Café du Monument National, "When the ice melts, will we drink the water ?" de Daina Ashbee.



Cette jeune chorégraphe aux origines autochtones m'avait touché avec "Unrelated" présenté, il y a moins d'un an. Voici un extrait du texte que j'avais écrit à propos de cette oeuvre,  "....c'est une souffrance dévoilée, exprimée par des gestes d'auto-violence, par des gestes non aboutis, par des tentatives de prise en charge, mais jamais par la parole". Voilà pourquoi, j'étais là pour découvrir ce qu'elle avait à nous proposer avec l'interprète Esther Gaudette qui elle ne demande aucune présentation aux amateurs de danse d'ici. 

La soirée commence avec une prestation de musique électroacoustique de Jean-François Blouin dans l'entrée du café, juste devant un rideau qui annonce l'endroit de la suite de la soirée. Armé de son "Bâton de parole" les ondes musicales inondent l'espace avec en arrière plan sonore des captations sonores provenant de la réserve Nutashkuan, située sur les rives de la rivière Natashquan de la Côte Nord. Douce et agréable entrée en la matière, pour la suite qui, elle, ne le sera pas. Mais cela, nous ne le savons pas encore lorsque nous nous déplaçons pour prendre place sur les sièges qui entourent de part et d'autres la petite scène sur laquelle se retrouve déjà l'interprète, couchée sur le dos sur la scène blanche.

Bien que j'avais lu le feuillet qui indiquait, autant par le titre que par la description, "ouvrir la réflexion sur les changements climatiques" la thématique présentée, c'est la femme autochtone et toute son impuissance face à la violence de son destin que j'ai vu durant les trente minutes de prestations intenses qui ont suivies. Cette femme, à peine vêtue, toujours couchée sur le dos, ira chercher dans son intérieur ses mouvements qui illustrent sa souffrance et sa résillence. Pour ma part, j'ai été gardé captif par ce visage tellement expressif malgré une apparence de stoïcisme ou de regard projeté au loin. Les gestes sont violents et montrent une résistance passive fortement exprimée. L'interprète toujours le dos au plancher, tourne, se déplace, se contracte et se relâche vigoureusement durant un long moment, fort en intensité, tout cela dans le silence ou avec une légère trame sonore. Tout à coup, le noir se fait. La lutte semble féroce, si nous nous fions à ce que l'on entend, tandis que notre imagination permet d'y voir un affrontement sans lendemain. 

Les lumières se rallument et toujours couchée sur la scène, nous aurons droit à la conclusion et au lever de ce corps qui s'éloignera de nous, sans jamais revenir.  Long silence et enfin, des applaudissements fort mérités. Quelle belle fin !

Une oeuvre qui m'a troublé mais aussi interpellé. À y repenser, il y a certainement un lien entre le sort que l'on réserve à ces femmes autochtones et à celui réservé à "Mère Nature". Une fois que l'on aura détruit notre environnement, serons nous capables d'en assumer les conséquences ?




jeudi 21 avril 2016

Sur mes pas en danse: "Vital Few", Wow !

Dans la planification de mes sorties danse de ce mois, "Vital Few" était absent. Les invitations FB de l'Agora de la Danse ont atteint leur but et l'amateur de danse que je suis ne peut que s'en réjouir. Il me faut avouer que je ne connaissais pas du tout cette compagnie, "Company 605" de Lisa Gelley et Josh Martin, et que la mention de danse urbaine dans la description de leur type de danse, me faisait hésiter. Par conséquent, lorsque j'ai demandé un petit effort à mon corps et à ma tête pour m'y rendre en ce milieu de semaine "assez occupée", l'hésitation a grimpé d'un cran.

Je m'y suis quand même rendu, porté par mes pas, pour leur part, déterminés et je ne peux que les en remercier. Avant de poursuivre, je dois dire que je suis un peu curieux de savoir, dans ce monde riche en propositions, comment les responsables de l'Agora ont connu cette jeune compagnie de Vancouver peu connue ici et, surtout, pourquoi ils ont décidé de les inclure dans leur programmation ? Peu importe la raison, merci !

Ainsi donc, devant une salle assez remplie, les avertissements d'usage ont annoncé le début de la représentation. Un à un, les six interprètes arrivent par le côté des estrades, en nous interpellant du regard tout en s'agglomérant les uns aux autres. S'en suis un premier tableau magnifique, dans lequel la tête de l'un et le bras de deux autres captivent et mettent la table à ce qui suivra.

                               Photo tirée du site de la Company 605

Dans les différents tableaux qui ont suivi, j'ai découvert sur scène, ce que j'avais vu tout en bas du pont que j'avais traversé le matin même, soit une rivière des Prairies avec ses courants variables, agité selon que l'on se retrouve proche des berges ou, plus fluide au milieu de cette rivière. Telle l'eau en perpétuelle déplacement, les mouvements des interprètes tracent de beaux motifs esthétiquement attirant, assez pour être captivé Les six interprètes, Laura Avery, Hayden Fong, Josh Martin, Renée Sigouin, Jessica Wilkie et Sophia Wolfe, seul, mais le plus souvent ensemble, avec une gestuelle riche en emphase et en mouvements de bras, nous proposent des tableaux dont la poésie des mouvements est transcendante et incandescante. Impossible de rester insensible face la diversité et à la richesse de la trame musicale, ainsi qu'à l'utilisation occasionnelle de projections sur le grand écran à l'arrière de la scène, enrichie par l'effet du sol métallique flexible dont les ondulations se transmettaient sur l'écran. Quelle belle et intelligente utilisation de la technologie pour rehausser l'effet de la danse dans certains tableaux.

Le tout se termine simplement dans une finale qui a tout du courant de la rivière délivrée de ses bas fonds houleux ou de ses rives trop rapprochées et face à la vaste étendue d'eau devant elle. Le calme juste avant les applaudissements fort bien mérités. En résumé, quelle belle soirée et merci à mes pas de m'y avoir amené !!!


dimanche 17 avril 2016

Sur mes pas en danse: Ébranlé par "Vestiges" des finissantes de l'UQAM

Débutons par une mise en contexte, depuis quelques années, je suis un habitué des spectacles chorégraphiés dirigés des étudiants, mais beaucoup moins des spectacles chorégraphiques libres. Si je le mentionne, c'est que j'ai perçu un contraste entre les oeuvres colorées ou ludiques (dirigées par  Frédéric Gravel, Dominique Porte et Marie Béland, entre autres) et les trois propositions plus sombres présentées dans "Vestiges" (j'allais écrire Vertiges et ce n'est peut-être pas tout à fait accidentel). Dans le titre de ce texte, j'ai écrit ébranlé, mais le mot déstabilisé serait peut-être plus adéquat. Je vous épargne mon débat de sémantique intérieur et allons dans le vif du sujet, soit comment j'ai bien apprécié cette soirée.



Trois oeuvres créées par des finissantes du BAC, interprétées par des finissantes du même BAC. "Habitué" aux Passerelles 840, plusieurs "visages" m'étaient familiers et ce fût un plaisir de les redécouvrir autrement. Il y a d'abord la perspective du titre, qui porte résolument vers le passé. "Vestige: Restes d’une chose détruite ou disparue", peut-on lire et cela me semble tout à fait approprié pour décrire l'ensemble des trois oeuvres, "La mort est une question de temps de verbe" (que j'aime ce titre !!!) "Limonade et jus de raisin" et "Adoptée vive", présentées dans cet ordre. Il y aussi la perspective inverse de la trame sonore, que chacune des oeuvres a utilisée,  les crépitements ou les grésillements, venant "du bas" plutôt que la musique habituelle qui elle vient "du haut".

Ce regard porté est sombre et pour moi, montre déjà une certaine maturité des trois chorégraphes finissantes. Dans "La mort est une question de temps de verbe", Marie-Pier Laforge-Bourret s'inspire du décès de son père pour construire une oeuvre qui débute par une série de courtes images, intercallées de noir, telles des flashs du passé, serais-je tenté de dire. Sur le crépitement d'une fin de 33 tours, les tableaux mis en mouvement par Christina Birri, Élisabeth-Anne Dorléans, Adèle Dussault-Gagné, Frédérique Savoie et Natacha Viau pourront évoquer nos propres souvenirs, le tout sur fond sombre, uniquement éclairé par ce simple projecteur venant "du passé". Cette coloration intimiste, rehaussée par la trame musicale de Pink Floyd (elle aussi d'une autre époque dont celle de ma jeunesse) aurait pu faire le tout, mais, tout à coup, la lumière se fait. Éclairage et "The Mexican" de Babe Ruth déstabilisent, comme un appel à se reprendre en main, avant de revenir à ces flashs du passé et à l'obscurité finale. Pause de cinq minutes bien appréciée, question de ravaler mes propres souvenirs.

Suit, "Limonade et jus de raisin" de Tanya Dolbec, dont un extrait de l'extrait du poème présenté dans le feuillet de la soirée me semble fort bien résumé ce que j'y ai vu. "Qu'est le soi/ Une terre foisonnante". En apparence, plus lumineuse que les deux autres oeuvres de la soirée, le jeu du dévoilement que nous propose Mélanie St-Georges, Marie-Hélène Desrochers et Roxane Dion interpelle. Jusqu'où, sommes-nous prêts à aller sans considérer le lendemain. Impossible aussi de rester indifférent face à la chevelure de Roxane, à la prestance de Marie-Hélèene et à la détermination de Mélanie de vouloir boire jusqu'à la lie. S'en suit une pause de quinze minutes qui permet d'y réfléchir soi-même.

Pour terminer, "Adoptée vive" de Pascale Talbot, qui a tout du écorchée vive sans le titre est sans aucun doute dans mon esprit, celle qui m'a le plus interpellé. Trois personnages différents, interprétés par Andréa Corbeil, Sophie Levasseur et Julie Villeneuve (mon coup de coeur de la soirée), nous présentent des relations particulières sur fond d'osselets éparpillés sur le sol et sur une scène sombre, tels des vestiges du passé. J'ai été troublé par cette apparente insensibilité (du personnage de Julie tellement bien interprété) et par le tableau de ce personnage désarticulé ( montrant la trace de Caroline Gravel dans la chose). 

Rien de facile durant les deux heures de cette soirée, mais pour m'avoir permis de ressentir des sensations fortes et déstabilisantes, bravo mesdames et félicitations à votre prof Armando Menicacci. Je me promets d'être présent l'an prochain et surtout de vous suivre sur d'autres scènes pour vous et d'autres salles pour moi. 

samedi 16 avril 2016

Sur mes pas au théâtre (pour enfants): Le jardin de Babel

L'intérêt pour la "chose" culturelle se doit d'être encouragée. Avec l'aide du Conseil des Arts de Montréal en tournée et ma Maison de la Culture, j'ai accompagné mes deux petits-fils à la présentation de "Le jardin de Babel" de Marie-Louise Gay, très belle proposition théâtrale d'objets et de marionnettes, autant pour les jeunes que pour les moins jeunes qui les acoompagnent.

Devant une salle assez remplie, la représentation débute par l'apparition des nuages sur trois collines. Arrive Babel qui de fera des rencontres surprenantes et découvrira son jardin sous un oeil nouveau. Les différentes péripéties et les dialogues gardent attentives les jeunes et intéressent les moins jeunes. À part les tout jeunes, toute la salle est restée captive jusqu'à la fin et mes deux petits-fils tout à fait heureux du moment passé. Intéressant et imaginatif avec, somme toute, peu de moyens habilement déployés, "Le jardin de Babel" est une occasion, pour les plus jeunes, de s'initier au plaisir du théâtre.


jeudi 14 avril 2016

Sur mes pas de lecteur: "L'attentat" de Yasmina Khadra, "du rentre dedans"

Il y a sur mon bureau, là juste devant mes yeux, une pile de livres de tout style et de toute provenance, de la B.D. à de la chimie pure, en passant par des romans. Ils sont là, m'implorent de les prendre, malgré mon apparente indifférence. Ceux-là ne doivent pas être retournés à la bibliothèque municipale dans les trois semaines à venir et par conséquent, ils se languissent de désespoir, le verbe haut. Mais la vie réserve des surprises et suite aux attentats en Belgique, inconsciemment, ma main s'est portée et le regard s'est posé vers un de ces livres, "L'attentat" de Yasmina Khadra (pseudonyme de l'écrivain algérien Mohammed Moulessehoul) qui m'avait été offert en cadeau de Noël et chaudement recommandé. Un livre qui fait cohabiter la beauté de l'écriture avec la "dureté" du sujet, m'avait-on dit. Un roman pour tenter de trouver quelques explications sur la nature et l'intention de ces gestes "fous" et incompréhensibles. L'auteur avec une plume directe et un personnage principal apporte un certain éclairage. Les évènements se passent en Israël et un médecin émérite palestinien pratiquant sa profession dans un hôpital israélien verra sa vie tout à fait perturbée par le geste tout aussi extrême qu'imprévu (pour lui) de sa femme. Nous le suivrons dans sa quête du savoir et dans sa recherche du coupable.

Jusqu'à la fin des deux cents cinquante pages, nous le suivons en étant témoin de son cheminement désespéré physique et mental. Une oeuvre difficile (comme toutes ses autres oeuvres m'a-t-on dit), mais utile que je recommande chaudement. Pour ma part, dans la pile, une place s'est faite et une autre de ses oeuvres devrait y prendre place, mais pas trop longtemps, cette fois.


mardi 12 avril 2016

Sur mes pas en danse pour une oeuvre: "Monumental"

Ce soir, j'ai vécu une première, sinon même deux. Tout cela lorsque mes pas m'ont amené au Théâtre Maisonneuve de la Place des Arts pour assister à la présentation de "Monumental" par The Holy Body Tatoo avec neufs interprètes aux mouvements et le groupe Godspeed you ! Black Emperor à la musique, live !

    Photo: Site internet de la Place des arts

Pour la première fois comme spectateur en danse, j'ai été interpellé deux fois plutôt qu'une par un revendeur de billets dans le couloir pour la Place des Arts. Ouais, il y a des signes là que l'évènement pour bien son nom, des revendeurs de billets d'un spectacle de danse. Il y avait bien ce chroniqueur culturel à la radio d'état qui annonçait qu'il ne restait qu'une dizaine de billets pour cette représentation, mais quand même !

Le lecteur attentif constatera que les points d'exclamation sont assez présents jusqu'ici, mais ils réflètent bien l'étonnement que j'ai ressenti (tout aussi grand que le plaisir) durant toute cette soirée. Bien assis sur un siège un peu plus éloigné qu'à mon habitude (rangée C), le moment est arrivé et les lumières se sont éteintes. Les rideaux fermés, la musique a pris son envol dans une introduction créant l'anticipation des moments à venir.

Les rideaux s'ouvrent et nous découvrons sur chacun leur bloc ou leur socle, les neuf interprètes. Chacun sur son petit territoire, l'individualité de chacun sur scène se présente à nous pour se fondre dans une collectivité plus ou moins cohérente. Appuyés par des parties musicales tout en crescendo, les mouvements sont forts et je les ressens tout en moi et pour la première fois, "que j'aurais voulu être parmi eux sur scène et m'exprimer" avec leur talent et leur intensité. Comme le chantait l'homme d'affaires dans Starmania (avec une légère variation), "j'aurais (tant) voulu être un danseur / pour pouvoir faire mon numéro / pour pouvoir dire pourquoi j'existe."

Toujours bien assis sur mon siège (et quand  même très content d'y être), aux moments musicaux (avec le groupe bien discret en arrière scène) alternent des moments durant lesquels les silences sont comblés par les halètements et les pas des interprètes. Arrive le moment où chacun quitte son petit lieu et que tous occupent tout l'espace dans une série de tableaux présentant des relations de toute nature. Vivre avec les autres, faire sa place, prendre sa place, se faire entendre, entrer en relation tout en douceur , mais aussi avec, parfois la violence du contact ou de l'indifférence (diable que cela m'interpelle !!!). Voilà ce que l'on nous présente avec tant de talent et d'intensité. Interprétés par bon nombre de danseurs d'ici, dont Caroline Gravel, Kim de Jong, Louis-Elyan Martin, Esther Rousseau-Morin et Jamie Wright, comment ne pas l'apprécier et constater qu'en danse ici au Québec, nous sommes vraiment choyés.

Mais le tout se termine et mes pas me ramènent à la maison. Et pour répondre au questionnaire de la Place des arts qui me demandait, si je recommanderais cette oeuvre, j'ai répondu très certainement, avec le plus grand espoir qu'il soit représenté de nouveau et que j'y retourne.


lundi 11 avril 2016

Sur mes pas au théâtre étudiant à l'Université de Montréal

Ce n'est pas parce que les grands diffuseurs de danse contemporaine font relâche que je doit rester à la maison. Après ma visite la semaine précédente au Centre culturel de l'université de Montréal pour y voir de la danse, mes pas m'y ont ramené pour voir du théâtre cette fois. "Plus (+) que toi; faut que ça pleure sur Twitter" de Rébecca Déraspe (mis en scène par Cédric Patterson) nous propose une pièce sur une dérive (selon moi) de la télé-réalité. Nous entraînant moins loin qu'Amélie Nothomb avec son corrosif "Acide Sulfurique", l'auteure nous propose une oeuvre qui explore l'utilisation de la douleur mise au grand jour et exploitée à outrance. Trois participants se rendent en finale et tentent de gagner les faveurs et le vote du public. Pour y arriver, ils doivent convaincre que leur histoire est la plus triste. Ève a perdu son amoureux juste devant elle, heurté par une automobile, Victor a perdu sa mère et sa soeur dans un incendie et son père suicidaire le rejette et aussi, il y a Lola qui se dévoue corps et âme pour un peu de reconnaissance. "Votez pour moi et mon malheur, plusss grand que celui des autres !"



De leurs histoires respectives, nous en découvrons les différents aspects, graduellement et en pièces détachées. L'originalité et en même temps la complexité de cette oeuvre est de faire porter par deux interprètes chacun de ces trois personnages, à tour de rôle ou ensemble, en complémentarité, mais  aussi en symbiose. Une fois familiarisé avec cette façon de faire, le spectateur ne pourra plus distinguer lequel ou laquelle des deux est sur scène. Par exemple, le Victor à l'accent français ou le Victor à l'accent québécois ne font qu'un Victor, la fusion opère. L'histoire a bien quelques éléments "superflus", le jeu des interprètes non professionnels, dois-je le rappeller, impressionne et nous garde attentif. Dans ce jeu du "Plus (+) que toi", il y a aussi une animatrice aux desseins troubles et aux manipulations douteuses et une téléspectatrice plus intéressée à son petit écran qu'aux clients de son commerce de fleurs.

Jusqu'où, peut-on ou doit-on jouer le jeu, pour gagner le coeur des téléspectateurs et gagner une certaine notoriété ? Si la pièce ne répond pas complètement à cette question, la réflexion qu'elle propose est intéressante. Impressionnant aussi, de découvrir dix étudiantes et étudiants universitaires qui sacrifient "quelques" soirées pour nous en faire passer une très bonne. Malheureusement, dans ce monde de l'éphémère, cette pièce comme les émissions de télé-réalité, a eu une courte vie et il n'en reste des effluves que le vent du quotidien dispersera, dommage !




samedi 9 avril 2016

Sur mes pas en danse à l'UQAM; charmé j'ai été !

Lorsque je me suis procuré mon billet (pour seulement $12, une vraie aubaine), il y était inscrit "Titre à déterminer". C'était pour le spectacle chorégraphique dirigé des étudiantes en danse de l'UQAM. Titre réel ou ils n'y étaient pas encore arrivés à le trouver? Les affiches sont apparues et comme sur le feuillet de présentation, le titre a évolué et il est devenu "La pièce sans titre (titre provisoire)" et la chorégraphe est Dominique Porte. Pas encore ???? "Ben non" Robert, tout dans ce titre annonce l'essence de l'oeuvre à découvrir, faut juste être un peu patient !



Moi qui avait bien bien apprécié "Hors je" de Dominique Porte, entre autre pour sa touche "cérébrale" et pour la plongée dans son intériorité d'interprète/chorégraphe, sa signature était bien perceptible dès la lecture du titre. Il représente bien l'état de la carrière de ses 16 danseuses pour lesquelles tout est à définir et à construire, mais ce n'est que provisoire. Soyez en assurées toutes parce que je dois avouer que si parfois, devant moi, certains ou certaines se démarquent, cette fois impossible d'avoir un coup de coeur pour une ou quelques une d'entre elles.

En entrée de jeu, le plancher et le fond de la scène sont blancs (tout est à construire) et à l'arrière côté droit (pour nous), des chaises "IKEA" sont empilées pêle-mêle, à l'image des premiers tableaux. Comme si de vouloir trouver sa voie, entraînait une valse hésitation, un certain chaos, question de brasser les choses et de tenter de trouver l'approche, le mouvement, le lieu et les partenaires. Même la trame musicale en bris de rythme y ajoute sa touche. Par la suite, certaines viendront nous faire des confidences sur elle-même et sur la relation face aux autres ou à la vie et à la danse, plongée sympathique dans leur intériorité. Au gré du déplacement des chaises, les choses évoluent, la pièce gagne en personnalité, se construit. Certains tableaux sont particulièrement beaux, intéressants et même drôles. Lorsque de la boîte, sort les éléments à faire ou à refaire, ce qui est retenu est un magnifique clin d'oeil à des évènements récents. M'ont aussi fait forte impression, le tableau de la danse "automate" et ceux aussi dans lesquels, elles dansent toutes ensemble dans une belle harmonie et une esthétique relevée.

Bravo, Ornella Anquez, Myriam Arseneault, Mélanie Boisliveau, Anne Valentine Florentiny, Maïté Fournel, Christine Heyraud, Alexandra Kelly, Kim Lacoste, Laurence Lapierre, Julie Lédée, Sabrika Leduc, Juliette Le Foll, Laeticia Philantrope, Valérie Picotte, Elie-Anne Ross et Louisa Rouabah. Dominique Porte vous a demandé de vous investir dans une oeuvre subtile et engageante et vous avez relevé le défi avec brio. Je suis convaincu que nous nous reverrons ailleurs.

mercredi 6 avril 2016

Sur mes pas hors sentier en danse à l'Université de Montréal

Bon je sais, à l'Université de Montréal, il n'y pas de département de danse. Cela ne fait pas en sorte qu'il n'ait pas la possibilité pour des élèves de se compromettre à la "chose". Et, suite à ma visite, je serais tenté d'affirmer que cela est possible deux fois plutôt qu'une. En effet, j'ai assisté à la présentation de deux belles oeuvres par deux organismes différents de cette université lors de mon passage au Centre culturel.

Avant d'entrer dans le vif du sujet, je veux mentionner que j'étais quand même un peu surpris de retrouver les mêmes intallations que lors de mon passage comme étudiant, il y a trente ans. Il y avait bien des travaux étaient en cours à l'entrée de ce pavillon, mais "nada" à l'intérieur. Rien de mieux pour alimenter la nostalgie et ces installations du passé n'ont pas empêché de présenter deux oeuvres inspirées par ces élèves sous la gouverne des deux chorégraphes, Gabrielle Surprenant-Lacasse et Sébastien Provencher.

En première partie, "Stars" par la gang de Synapse, l'atelier de création en danse contemporaine. Un peu curieux le gars, j'ai découvert sur le site du Service aux étudiants de l'Université que Synapse existe depuis 2001 et qu'il "offre à ceux et celles qui détiennent une expérience en danse, l'occasion de participer au processus de création d'une oeuvre chorégraphique". Dans la vie, il n'y a pas que les études et voilà une belle façon d'équilibrer le tout. 

Dès notre entrée dans la salle, il y a chorégraphe assis dans les estrades et des interprètes déjà installés sur le mur arrière de la scène prenant des poses. Part la suite, ils changent de pose, se déplacent et quittent la scène tandis que d'autres arrivent. Le tout se fait en douceur, à l'image de la suite de la présentation, une fois le coup de départ officiel de la représentation. Dix-sept interprètes qui utilisent principalement le mouvement pour nous entraîner dans l'univers musical de Nina Simone. Moments très agréables, relaxant et tout à fait réussis. 

Suivait après un court entracte, "Parce qu'on tous des animaux" par les douze élèves (sélectionnés par audition) de Danse Université de Montréal. Quiconque connait Sébastien Provencher, sait qu'il conjugue son talent avec un brin de folie et c'est exactement ce que nous avons eu droit. Cette folie, les interprètes en ont fait la leur et ils nous l'ont transmise. Riche en accessoires, les tableaux se succèdent illustrant parfaitement l'intention du chorégraphe (inscrite dans le feuillet de présentation), qui veut illuster "l'animalité qui sommeille en nous, de la splendeur et de la laideur de l'être humain, de tout cet amour et de toute cette haine qu'on peut exercer l'un sur l'autre, de toutes ces facettes de notre personnalité qu'on n'ose pas toujours exposer, qu'on cherche à cacher."

                                          Photo: Laurent Nauleau (DUM)

Une heure durant laquelle, les tableaux  "colorés" d'une douce folie se sont succédés avec un bon rythme et qui rendaient justice au travail fait (six heures de répétition par semaine depuis septembre). 

S'il n'y pas ou si peu d'oeuvres sur les principales scènes de danse à Montréal durant ce mois d'avril, il en reste que cela fournit l'occasion de sortir des sentiers battus et de faire de belle découverte, pour un tout petit prix (dix petits dollars). Je me promets bien d'y revenir l'an prochain. 

mardi 5 avril 2016

Sur mes pas en danse avec la Compagnie Marie Chouinard

Grâce à Danse Danse, je peux régulièrement me mettre à jour avec le répertoire de Marie Chouinard. Cette fois, deux oeuvres au programme, "Prélude à l'après-midi d'un faune" et "Le sacre du printemps", créées toutes les deux au début des années 90 qu'il me fallait aller voir. Ce qui complétait une journée danse bien remplie.

En lever de rideau, nous découvrons en arrière scène, l'Orchestre symphonique des jeunes de Montréal qui se met à jouer et arrive par le côté la "bête" incarnée par Carol Prieur. S'il arrive que d'être assis dans les toutes premières rangées limite ma perspective, cette fois, la proximité avec l'imterprète que j'entendais respirer et dont la physionomie m'était visible dans ses moindres détails, avait une plus-value évidente. Voilà une oeuvre qui devrait se découvrir dans une salle intime pour se ressentir pleinement les émotions vives et intenses démontrées et dansées par l'interprète. 1-0 pour moi.

Le rideau se ferme et après une courte attente, "Le sacre du printemps" prend place. D'abord, sur une trame sonore qui a tout de la plume qui gratte le papier, la douzaine d'interprètes vont et viennent dans une chorégraphie qui a tout du côté animal de l'être humain. Ensuite, l'orchestre prend la relève qui sans briser le ton, relance l'oeuvre. Avec sa signature particulière et manifestement exigeante pour les interprètes, Marie Chouinard demande beaucoup et ces derniers relèvent le défi tout au long des différents tableaux. Je dois avouer cette fois que de proche, certains éléments d'ensemble m'ont échappé, mais de voir de proche l'effort fourni, l'énergie demandée et la qualité d'interprétation le compensait aisément. Il faut aussi mentionner la contribution significative de l'Orchestre en parfaite symbiose avec la chorégraphie.

                                Photo : Nicolas Ruel tirée de la brochure


De la grande danse, tel un fin travail de joaillerie de mouvements, par des talentueux interprètes, quoi de mieux pour finir une soirée danse et poursuivre ma mise à jour des oeuvres de cette grande chorégraphe.

lundi 4 avril 2016

Sur mes pas en danse; Troisième et dernière Passerelle 840 pour cet hiver encore bien présent

Juste après l'expérience "Indeep" et juste avant les grandes manoeuvres de Marie Chouinard, la Passerelle portait bien son nom, le week-end passé. Une heure durant laquelle quatre oeuvres nous étaient proposées et qui chacune, à leur façon, m'ont bien plu et qui surtout étaient intéressantes.



En lever de rideau, ou plutôt à notre arrivée dans la salle, était présents les quatre danseurs et les trois musiciens pour nous entraîner dans "Duende" de Marine Morales. Accompagnée par Andréa Corbeil, Maggie Sauvé et Alexis Trépanier en mouvement et Antoine Marquet, Blanche Moisan Méthé et Nick Wroe en musique, la chorégraphe nous propose une oeuvre sur le rythme. "Duende", terme espagnol sans équivalent en français est surtout associé au flamenco et à la tauromachie et selon ce que le Net nous indique, est aussi "un savoir sur l'expérience subjective". Ma curiosité quelque peu rassasiée sur ce terme mystérieux, ces informations concordent assez bien avec ce que j'ai vu. Les quatre interprètes rythment leurs mouvements, d'abord individuellement, pour peu à peu se mettre en phase et pour nous proposer un crescendo de mouvements, bien alimenté par les musiciens. J'y voyais une majestueuse locomotive à l'assaut d'une montagne et de cette ascension, j'en aurais pris encore longtemps. Voilà une pièce que j'espère revoir en version allongée.

Suivait "Abrasion" de et avec Alexandra Kelly et Miriam Arseneault qu'elles décrivent par la simple phrase "C't'une fois deux filles en studio, le cerveau à off". Pour des filles avec le cerveau à off, elles m'ont semblé pas mal allumées. Le tout commence par de courts tableaux qui ont tout du conte de fée, fleur bleue, mais le tout se transforme, comme si le rêve se dissipait, dépouillant, au sens propre comme au figuré, les interprètes de leurs illusions. L'abrasion de la réalité n'arrive toutefois pas à faire en sorte que l'avenir soit teinté à l'eau de rose.

Par la suite, "Somewhere out of flatland" de et avec Martine Castera et Lola Coinaud est directement inspiré de "Flatland: a romance of many dimensions" de Edwin Abott Abott publié en 1884. "Chaque objet physique est susceptible de changer de couleur, de forme, de position, d'espace et de temps" peut-on lire dans la présentation de cette oeuvre et cela concorde avec ce que j'ai vu et bien apprécié. Oeuvre athlétique d'abord individuelle, elle se transforme en un duo cohérent et dans lequel les interrelations deviennent fortes et marquantes.

En fin de programme, "Et... What next ?" de et avec Emmanuelle Martin est une oeuvre éminemment engagée dont la phrase de présentation annonce bien le propos "lorsque nous partons à la dérive....", quoi que..... La danseuse se présente à nous avec des allures de guerrière avec la bouche recouvert d'une bande adhésive. Elle semble en mission et elle intrigue. Tout à coup, elle s'effondre et par la suite, l'écran prend la relève avec des images montrant les excès "côté noir" des hommes. Elle se relève et peu à peu reprend le combat jusqu'à ce que ce que l'espoir renaisse et se traduise par un geste que je ne trahirai pas, parce que j'espère qu'elle sera reprise ailleurs et que vous le découvrirai.

De ce laboratoire-galerie de recherche et de création en est sorti quatre belles oeuvres intéressantes porteuses d'avenir, quatre expériences réussies, en ce qui me concerne.

dimanche 3 avril 2016

Sur mes pas de spectateur: "Indeep" grâce à Aurélie Pedron

Ma dernière rencontre avec Aurélie Pedron a eu lieu lors d'un face-à-face avec elle, l'occasion avait un nom, "Entre". Moi, j'avais les yeux bandés et je me suis abandonné avec elle dans un lieu clos durant quelques minutes à une expérience chorégraphique sensorielle marquante. Et je sais que "Entre" s'est transporté par la suite dans des lieux publics pour des rencontres avec participants de toute sorte. Je peux affirmer que les normes ou les frontières, ne semblent pas être un obstacle pour elle. Voilà pourquoi, sa plus récente proposition "Indeep", il fallait que je la découvre.

"Indeep", selon sa créatrice, n'est pas un spectacle, c'est une aventure et je ne serai pas un spectateur, je serai un témoin. Avant de poursuivre sur mon expérience "Indeep", je serais tenté d'ajouter le qualificatif, participant.

Commençons par le début, je me rends, en suivant les indications, au Café de l'Agora, l'accueil est affable et on m'indique que je dois laisser mes effets personnels et mes souliers à l"extérieur. Ceci fait, je suis amené dans la pièce dans laquelle se retrouve les performeurs, les deux musiciens et environ cinq spectateurs assis sur des chaises adossés à deux des murs. La performance est en cours depuis quelques heures, je rentre pendant le cours et je quitterai aussi pendant le cours. Dois-je indiquer que le tout a une durée de dix heures. Pour ma part, ma présence sera d'un peu plus d'une heure et puisqu'il n'y a qu'une dizaine de places pour les spectateurs, cela me semble raisonnable.

Je rentre donc et je m'assoie. Autour de moi. deux musiciens (Michel F. Côté et Pierre Yves Martel) créent une atmosphère musicale pour les performeurs qui occupent la place. Certains sont immobiles, d'autres bougent. J'utilise ce verbe à défaut de pouvoir mieux décrire les mouvements qu'ils font. Parfois, c'est un déplacement, parfois, c'est un mouvement harmonieux. Pour ma part, je me dissous dans l'atmosphère de ce lieu, ce qui m'amène parfois, je l'avoue, dans un état léthargique. Il n'empêche, que je reste néanmoins attentif aux déplacements des participants. Il y aura Catherine Tardif qui apportera de quoi manger à un participant ou qui amènera un autre à l'extérieur. J'ai oublié de mentionner que les performeurs ont les yeux bandés, sûrement pour rester "Indeep". Je découvre des moments marquants, dont celui durant lequel une des participantes utilise un des objets (un gros tuyau flexible) pour en faire son habitacle et celui d'une rencontre particulièrement forte entre deux performeuses. Il y a aussi celle tout là-bas qui avec son morceau d'arbre s'exprime.

L'atmosphère musicale durant mon passage se modifie et créé des changements au cours des évènements. Il y a aussi cette spectatrice qui rentre les yeux bandés. Pour ma part, le temps de passer mon chemin est arrivé et je m'exécute. Avant de quitter, on m'invite à laisser un mot, ce que je fais volontiers. Inutile de me demander ce que j'ai écrit, les émotions du moment se sont évaporés, mais ceux qui ont le cahier pourront en conserver les traces.

Merci pour tout Aurélie Pedron, parce que de ce moment, j'y ai trouvé aussi du moi. À la prochaine.