lundi 13 novembre 2017

Sur mes pas en danse: Une Passerelle 840 intéressante

Il y a bien longtemps, trop même, que mes pas m'avaient amené vers une Passerelle 840 qui nous propose des expérimentations, les premiers pas, des étudiantes du département de danse de l'UQAM. Et même la dernière fois, assez lointaine, mes pas n'avaient pas conduit à un suivi écrit de la chose. Cette fois, je m'y mets et voici quelques impressions des trois courtes oeuvres au programme de ce collectif 841.

Juste avant, une peu de nostalgie pour regretter la piscine-théâtre qui avec ses passerelles sur le côté et son nom représentait bien le plongeon de ces jeunes dans la création pour nous éclabousser. Mais la piscine-théâtre n'est pas aux normes et le tout se fait maintenant dans la salle du premier étage, jadis occupé par Tangente. La salle est tout en longueur avec un plancher tout en bois avec des chaises sont presqu'un sacrilège dans cet endroit qui est surtout un lieu de création. Pour la dernière présentation, les spectateurs sont nombreux et discutent fort autour de moi, le "vieux de la place". Le temps de la présentation est arrivé et après les présentations d'usage, "Envoûtantes arabesques" de et avec Victoria Juillet accompagnée par Desneiges Thomas Groulx et Rachel Carignan. Avec en arrière plan, des magnifiques paysages espagnols, les interprètes se présentent à nous. De ces moments, j'en retiens d'abord des mouvements dans lesquels les bras étaient fort bien utilisés et aussi et surtout l'utilisation des projections de leurs ombres sur l'écran qui les mettaient ici mais aussi là dans ces lieux. Première oeuvre fort bien réussie.

Suivait, juste après "Tombe en moi" de et avec Julie Villeneuve. Le texte de présentation débute par "Je tombe quand j'ai les yeux fermés" et se termine par "Enjoy my pain". C'est sur la musique et avec un vidéo-clip projeté que le tout débute. Impossible pour moi, de rester insensible au contraste des images d'une belle femme blanche à demi habillée et de ce chanteur noir en première partie, pendant que sur scène s'exprimait la souffrance par des tombées et une chorégraphie fortement acrobatique. La projection cesse, une nouvelle chanson arrive mais les gestes visent encore plus juste. Selon moi, cette deuxième partie est particulièrement réussie et mériterait que la chorégraphe lui donne plus d'importance.

Pour compléter le programme, "Un mot toute seul comme "echo" ou "resonance" de Catherine Pelletier-Voyer avec Marie Cordey, Camille Demers-Paquin, Malina Fürhoff, Stéphanie Leclair, Zoé-Claude St-Jean McManus. Voilà une oeuvre déroutante (ce que en fait une de ses qualités), qui débute par l'arrivée des interprètes qui dansent jusqu'à l'arrivée d'une autre (Marie Cordey) qui de sa voix toute aussi belle que puissante influe sur le cours des choses. Mais tout à coup, il y a un bris du cours des choses et l'une d'elle part à rire ce qui entraîne les autres dans une immobilité rieuse, déstabilisante pour le spectateur que je suis. Et puis tout à coup, la chorégraphie reprend ses droits avec des relations entre femmes déclinées en mouvement, parfois colorés par la voix riche de l'une d'elle jusqu'à la fin.

Au final, trois oeuvres avec des qualités fort prometteuses pour la suite qui me fait aussi regretter que les prochaines Passerelles de cet automne lors des deux prochaines semaines, je les raterai.

                                                    Tirée du site de la Faculté de danse de l'UQAM

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